French
Nous, les humains
Journaliste, écrivain et professeur à l’université de Leyde, Frank Westerman propose à ses étudiants de participer à l’écriture de son nouveau livre sur l’origine et l’évolution de l’être humain. L’objectif est de tenter de répondre à cette question : en quoi l’Homo sapiens se distingue-t-il des autres mammifères ? En partant du village de Steyl, l’auteur nous conduit dans des grottes le long de la Meuse, avant de nous emmener au loin, à Liang Bua, sur l’île indonésienne de Flores. Ici, le premier squelette du minuscule Homo floresiensis a été découvert en 2003. Son âge, d’abord estimé à 18 000 ans, serait finalement de plusieurs centaines de milliers d’années. S’agit-il du « chaînon manquant » dont parlait Eugène Dubois qui, à la fin du XIXe siècle, avait découvert à Java les restes d’êtres se situant entre le singe et l’homme, l’Homo erectus ? Ou d’une nouvelle branche de l’espèce humaine, inconnue jusqu’alors ?
Établissant des parallèles entre les sites géographiques et les années pionnières de la (paléo)anthropologie, Frank Westerman décrit la recherche du premier être humain tout en passant au crible d’illustres anthropologues, révélant ainsi leur cupidité et leur ambition, leur malchance et leur bonne étoile.
Nous, les humains est une passionnante réflexion philosophique incroyablement moderne sur ce qui distingue l’homme de l’animal, sur sa spécificité et son génie.
Soldats de la parole
Un 'brillant essai' - Page des libraires. 'Captivant' - l'Opinion.
« La plume est plus forte que l’épée. » Nous aimerions le croire, mais est-ce bien vrai ? Quel est le poids de la parole face aux armes ? C’est la question que pose Frank Westerman. Pour tenter d’y répondre, il entraîne le lecteur dans des situations très variées, comme dans un road movie, avec du suspense et non sans une pointe d’humour.
Enfant, Frank Westerman a été témoin, dans la petite ville où il habitait, de la prise d’otages d’un train par des Moluquois. Il nous fait revivre de façon poignante les différentes actions des rebelles moluquois et les longues et patientes négociations qui les accompagnent. Plus tard, comme correspondant, il a assisté aux représailles russes face à la terreur tchétchène. Il compare différentes approches : la méthode douce, dite « approche hollandaise », qui consiste à négocier, à gagner du temps pour tenter de convaincre les terroristes de renoncer à leur action et pour éviter à tout prix la violence et la méthode dure, celle de Poutine, contre les Tchétchènes par exemple, lors de la prise d’otages au théâtre de Moscou, qui a fait 128 morts, et de l’école de Beslan – 331 morts dont 150 enfants.
Frank Westerman prend un café avec un ex-preneur d’otages qui se confie longuement à lui. Il assiste avec le personnel navigant de la KLM à un stage d’entraînement comprenant une simulation de prise d’otages, puis à un stage pour apprendre à gérer la violence au personnel de différents corps de métiers régulièrement exposés à des situations critiques. À Paris, Frank Westerman assiste à une biennale rassemblant les experts du monde entier en matière de terrorisme. Les informations apportées sur l’évolution du terrorisme par Guy Olivier Faure, professeur en négociation internationale, permettent au lecteur de se forger une opinion sur l’évolution du terrorisme et sur les réponses possibles.
Dans cet essai, Frank Westerman, sans donner de réponse catégorique, invite le lecteur à réfléchir avec lui sur le terrorisme et sur la façon de l’affronter.
La vallée tueuse
Le 21 août 1986 : un soir de pleine lune, dans une vallée reculée du nord-ouest du Cameroun, près de deux mille hommes, femmes et enfants meurent. Des centaines de poulets, babouins, zébus, oiseaux également, tandis que les huttes et les palmiers demeurent étrangement intacts. Que s’est-il passé réellement?
'Décrivant avec subtilité les ressorts cachés des motivations de ceux qu'il appelle les tueurs, les porteurs et les faiseurs de mythes, [Frank Westerman] révèle les fils invisibles qui tissent les récits' - Le Monde.
'Entre essai journalistique et thriller, le nouvel ouvrage de Frank Westerman brille par sa rigueur, son souci du détail et, surtout, sa grande richesse littéraire.' - Les Echos, 13/8/15
Frank Westerman déconstruit tous les aspects de cette catastrophe et nous transmet les milliers d’histoires nées de l’accumulation de faits et de preuves. Car vingt-cinq ans plus tard, le mystère demeure entier. Les troupes camerounaises restent postées aux alentours de la vallée où il est toujours interdit de s’installer…
Ararat
« Ce n'était pas un mur mais un enchevêtrement grimpant de bandes vertes et grises. Le plus étrange était que cette pente semblait sans fin, comme une échelle de Jacob, et remplissait complètement l'encadrement de la petite fenêtre du bus. Pour savoir si cet empilement de pierres et d'herbe finissait par s'arrêter quelque part, il fallait que je penche la tête, et lorsque je me suis penché encore un peu plus, j'ai vu une bande de rochers noirs recouverts d'un voile de glace. Et par-dessus, enfin, le bleu du ciel. On aurait dit que l'Ararat m'avait déjà à l'œil, bien avant que je le regarde. »
Selon la légende biblique, c'est au sommet du mont Ararat que l'arche de Noé s'échoua après le déluge, où Dieu décida de réaliser une alliance avec l'Humanité. Ararat est un carrefour géographique, politique et culturel, marqué par des siècles de confrontations entre les différentes populations de la région. Entre récit de voyage, réflexion philosophique et autobiographie, Westerman nous emmène le long de la ligne de faille qui sépare la religion de la science.
El Negro et moi
Frank Westerman offre un livre à l'image de son sujet, un alien, un objet littéraire hybride qui pourrait s'appeler roman reportage et s'apparenter au travail d'Hanna Krall ou d'Albert Londres, par l'esprit et la saveur de la plume alerte - frappant par sa capacité à transmettre dans une langue forte et originale le goût du réel - Lucie Clair, Le matricule des anges, Juin 2006
En 1983, Frank Westerman découvre, en Catalogne, au Musée d'histoire naturelle de Banyoles, le corps naturalisé d'un Bushman, exposé comme le sont les animaux et les plantes rares. Qui l'a empaillé et dans quel but ? Franck Westerman mène l'enquête, entraînant son lecteur à l'époque des grands débats sur l'évolution, évoquant pour lui l'histoire de l'esclavage, posant aussi des questions pertinentes : comment la perception d'Homo sapiens a-t-elle évolué et quelle est-elle aujourd'hui ? Une enquête journalistique, une réflexion humaniste, un récit autobiographique : un docu-roman.
Ingénieurs de l'âme
'Curieux et passionant livre [...] se lit comme un bon roman', Jean-Jacques Marie - La Quinzaine Littéraire.
4e de couverture: C’est en 1932 que Staline utilisa pour la première fois l’expression « Ingénieurs de l’âme » pour évoquer les écrivains soviétiques, expression devenue rapidement un concept redouté.
De pair avec les véritables ingénieurs, les ingénieurs de l’âme étaient supposés contribuer à l’établissement définitif du paradis communiste : respectivement, en transformant l’apparence du pays par d’ambitieux travaux hydrauliques — le port de Moscou ! — et en influençant les âmes de ses habitants par les livres, de façon à ce que l’Homme Nouveau puisse se développer.
L’éloge de ces grands travaux devint à cette époque un genre littéraire en soi auquel Frank Westerman, lui-même ingénieur hydraulique, s’est intéressé de très près.
Pour ce récit, il a entrepris deux grands voyages : l’un dans le Golfe de Kara-Bogaz, aujourd’hui une baie boueuse dans la mer Caspienne mais décrite en 1932 par Konstantin Paoustovski dans son livre Kara-Bogaz comme une merveille de technologie hydraulique ; et le second parmi les œuvres — et les vies — des écrivains soviétiques Maxime Gorki, Andreï Platonov, Boris Pilniak et Isaak Babel, forcés à écrire au service d’une idéologie et auxquels Frank Westerman rend leur véritable histoire.
Dans ce livre à la construction subtile, mêlant journalisme d’investigation et histoire de la littérature, passé et présent russes sont continuellement mis en parallèle, menant le lecteur dans un labyrinthe de miroirs à travers « Absurdistan ».